Dans certains pays, l’intrusion de l’IA dans la vie quotidienne, dans les entreprises, provoquent des appréhensions et surtout la crainte de voir le rôle de l’humain diminué. Les Japonais, quant à eux, sont prêts à s’adapter au changement. Pour le professeur à l’Université de Tokyo et chantre du transhumanisme, Junichi Rekimoto, « l’intelligence artificielle continuera d’évoluer et rendra plus de choses possibles. La question est de savoir ce que l’homme va en faire pour développer ses propres capacités ». Contrairement à certains préjugés, il estime que le développement des nouvelles technologies ne constitue en rien une menace pour l’homme.

Bien qu’il n’y ait encore que 36% des Japonais qui soient favorables à l’IA, quand il s’agit de robotique, ils sont plus convaincus. Apparemment, ils sont plus enclins à vivre avec des robots. Notons que le Japon va perdre une grande partie de sa population active d’ici 2065, ce qui incite donc les Japonais à se tourner de plus en plus vers le secteur de la robotique. Parmi les métiers qui pourraient être assurés par des robots, l’aide à la personne occupe la première place, une carrière snobée par les jeunes Japonais. Le manque de main-d’œuvre demeure une des motivations majeures du Japon à s’orienter de plus en plus vers la cohabitation avec les robots.