Street art : Des œuvres d’art et des graffitis virtuels

L’éditeur de jeu mobile iDreamSky, en collaboration le développeur Sibo, veut lancer Mark AR, une nouvelle application avec laquelle il est possible de visualiser des graffitis virtuels laissés par d’autres personnes dans des endroits de la ville. Basée sur la technologie de réalité augmentée et les ancres persistantes de Google Cloud, cette application utilise les smartphones pour permettre aux internautes de créer et visualiser des œuvres artistiques digitales. Le logiciel utilise un spray virtuel pour réaliser les dessins. Un ensemble de pochoirs basé sur les personnages de bandes dessinées est également disponible. À terme, Mark AR pourra autoriser l’utilisation d’images modifiées sur Photoshop. Encore au stade de projet, cette application sera testée dans une première ville, selon Jeff Lyndon, président de la société iDreamSky.

Les concepteurs de Mark AR l’ont imaginé comme fonctionnant de la même façon que Facebook, qui pourrait même fonctionner à partir de ce dernier un jour. Une fois que l’utilisateur a dessiné une œuvre virtuelle, il pourra partager son emplacement avec ses amis ou son groupe. La mémorisation de son emplacement est basée sur la plateforme ARCore de Google. Celui-ci va se servir de points de repère du monde réel comme points d’ancrage. Pour retrouver une œuvre, il suffirait de suivre des vignettes sur une carte. Cette application n’est pas sans rappeler le célèbre jeu AR Pokemon Go, le plus réussi pour ce type de logiciel. Microsoft a également développé son propre jeu basé sur les ancres virtuelles, le Minecraft Earth, dont le succès est toutefois assez mitigé. Mais ce nouveau type d’expérience risque de devenir un terrain de jeu particulièrement prisé des adeptes de contenus offensants ou harcelants, ce qu’iDreamSky veut éviter à tout prix. Par conséquent, Mark AR ne sera pas anonyme. La société pourra toujours enlever les œuvres indésirables au besoin selon Gredal Norvig, PDG de Sybo. De plus, ils accorderont un point important sur la lutte contre les abus d’utilisation de l’application, même si iDreamSky ne dispose pas de gros moyens pour modérer les contenus. Une des solutions privilégiées par iDreamSky serait d’utiliser de grandes sociétés comme Facebook comme « base de lancement » de l’application, et de disposer ainsi de son équipe importante de modérateurs.